18 différentes ethnies ou « foko » font l’authenticité et la singularité de Madagascar dans le monde. Elles se respectent mutuellement, ce qui permet une cohabitation pacifique au fil de ces siècles. Elles ont chacune leur particularité. Elles se répartissent dans les quatre coins de la Grande Île. Parmi elles, les « Antakarana » se distinguent pour de nombreuses raisons. Ils ont tout pour intéresser aussi bien les autochtones que les touristes avides de nouvelles cultures et d’histoires.

Une communauté au Nord de l’Île

Les Antakarana sont installés dans le nord de Madagascar, dans la région d’Antsiranana, plus précisément entre le Cap d’Ambre et Ambilobe. Ils parlent la langue officielle malagasy, mais avec leur propre dialecte.

« Tankarana », « Antakaragna » ou « Antakarana », ces noms veulent dire « peuples de la montagne rocheuse » ou « ceux qui peuplent les Tsingy ». En effet, cette partie est constituée d’un massif avec des grottes et d’impressionnants pics rocheux, également appelés « Tsingy ». Des sépultures des premiers rois de la région s’y trouvent.

En général, la population vit de l’élevage bovin, mais également de la pêche.

Des traditions uniques et légendaires

Les Antakarana sont fidèles à leurs traditions et à leurs propres rituels.

  • Le vendredi, tous les cinq ans, Ambatoharanana (le capital de l’Antakarana) est le lieu où se déroule le « Tsanga-tsaina » ou le lever du drapeau. Cette cérémonie est l’occasion de renforcer les liens, de manifester l’amour et l’intérêt apporté à cette ethnie. D’antan, les descendants Zafimbolafotsy et Tsimiharo étaient les premiers concernés. Au programme : pèlerinage, confection du mât royal par un groupe d’hommes (qui peut durer plus d’une semaine), bains royaux à Nosy Mitsio, fixation du drapeau au sommet du mât ou couronnement, festivité, port de pagne obligatoire, etc. 
  • Le « Tsakafara » est le culte des ancêtres. L’événement se déroule dans le parc national de la montagne d’Ambre.
  • La circoncision est obligatoire pour les enfants, avant l’âge de 7 ans.
  • Les « Rebika » sont les danses sacrées connotant notamment la guerre toujours en vogue lors de festivités diverses. Les danseurs tiennent un fusil tout au cours de la chorégraphie.

Une ethnie qui a toute sa valeur

Pour les Antakarana, les coutumes et les us ont leur importance. Les respecter est plus qu’une sorte d’obligation envers les ancêtres. Il en va de l’honneur de toute la communauté, de la continuité de la soi-disant monarchie. D’ailleurs, c’est ce qui les différencie des autres Foko.

Pour les malgaches, le Fihavanana est un des piliers qui permet de palier toute diversité et de rester unies pour toujours. Chaque communauté est tenue de prôner la paix, la sécurité et l’entraide pour une vie meilleure.