Issu d’une famille du royaume de Merina, Jean-Joseph Rabearivelo est né le 04 mars 1901 à Antananarivo et meurt en 1937. Marié et père de cinq enfants, il aspirait au succès et à l’authenticité.

Un écrivain et poète d’exception

Brave et autodidacte, il a su trouver et tracer facilement son chemin pour un meilleur avenir. Pour sa part, dompter la langue française était chose facile, surtout en cette période de la colonisation. Il en est de même pour l’espagnol. Il a mis en œuvre tout son talent pour valoriser l’écrit malgache en parallèle à la culture française.

Une figure de la littérature malgache

Jean-Joseph Rabearivelo a apporté sa pierre pour l’édifice de la poésie malgache. Il est le premier écrivain désireux de partir en quête de la poésie française pour la confronter à sa langue maternelle.
Cet homme de lettres a porté plusieurs casquettes tout au long de son parcours. Il était à la fois un écrivain, un poète, un dramaturge, un théoricien de la littérature… Il maîtrisait l’histoire et le théâtre. Et il a été parfait pour chaque rôle.
Il a écrit plusieurs poèmes (malgaches et français), des romans, des proses, des critiques littéraires, des essais sur films et des pièces de théâtre. Il a aussi publié des recueils dont “Presque-songes”.

Bon vivant à la fin tragique… et mythique

Jean-Joseph Rabearivelo a mis fin à ses jours le 22 juin 1937. Cet événement tragique a marqué à jamais le peuple malgache. Solitude, déception, éreintement, tourment, rancune, décès de sa fille Voahangy en 1933, problèmes sentimentaux, difficultés matérielles… Une existence peut-être “chaotique”… Tout cela volontairement emporté par le cyanure avalé avec un peu d’eau. Cette scène ? Il a pris le temps de bien l’orchestrer pour pouvoir mourir sereinement. Chaque détail à chaque minute a été bel et bien décrit. Ses dernières volontés ont également été bien notées dans son journal intime “Calepins bleus” d’environ 1 800 pages : aucun faire-part, pas de deuil, pas de couronne, que des violettes ou des brassées d’amontana. Il a lui-même désigné son exécuteur testamentaire littéraire (Robert Boudry) et le responsable de ses mémoires d’écrivain (Jacques Rabemananjara).