Depuis le dernier trimestre de l’année 2019, le Coronavirus a frappé fort dans beaucoup de pays des 4 coins du globe. L’Île Rouge n’en est malheureusement pas épargnée. Encore en pleine lutte, Madagascar se retrouve plus fragile.
Tant bien que mal, les dirigeants et responsables s’activent pour mettre la population malgache en sécurité.

En 2020

“03 cas de Coronavirus à Antananarivo”. C’est ce qui a été officiellement annoncé par le Président de la République de Madagascar lors d’une allocution télévisée dans la soirée du 20 mars 2020. Dès lors, la fameuse maladie infectieuse s’est bel et bien appropriée de la terre malgache à sa façon et de manière coriace.
La peur, la panique, l’impuissance… Tels ont été les premiers sentiments de la population.

Depuis le 23 mars 2020, la vie des malgaches a pris une tournure bien différente, voire insolite selon certains.

  • Fermeture des frontières
  • Suspension des vols régionaux et internationaux
  • Isolation des grandes villes dont le taux de nouveaux cas était éminent
  • Fermeture de tous les établissements scolaires (écoles et universités)
  • Fermeture des hôtels, restaurants, bars, discothèques et boîtes de nuit
  • Ouverture du CCO à Ivato 
  • Confinement total (déconfinement partiel + reconfinement à un certain moment) durant des mois (avril à septembre)

Différentes aides ont été reçues de la Banque Mondiale, de l’AFD, de l’UE et de l’État.
Le Gouvernement a annoncé la fin de l’état d’urgence sanitaire sur tout le territoire malagasy le 18 octobre 2020.

En 2021

Si la vie quotidienne semble avoir repris petit à petit son rythme, la deuxième phase n’a éventuellement pas tardé avec le variant Sud-Africain.
Ces 3 événements ont principalement marqué le premier semestre de cette année :

  • La hausse de contamination

De février en mai, la violence de la pandémie est piquante, laissant aussi bien les autorités, tout le personnel médical que le peuple malgache aussi démunis que vulnérables.
Le pic de l’épidémie a été largement dépassé. Les hôpitaux sont bondés. Il a fallu créer d’autres centres, en transformant des chambres d’hôtel en chambres d’hôpital.

En conséquence, plusieurs mesures ont été reprises : confinement total le week-end (une mesure levée officiellement le dimanche 30 mai, suite aux dires du Président de la République), isolement des régions concernées (Analamanga, Boeny et Diana plus particulièrement), fermeture des écoles et universités (retour des élèves sur les bancs de l’école activé le mercredi 02 juin), suspension des vols, couvre-feu, interdiction de regroupement de plus de 100 personnes, fermeture des bars / boîtes de nuit / discothèques...
Les entreprises, qui pouvaient se le permettre, ont envoyé leurs employés en télétravail. Tandis que certains se trouvaient hardiment au chômage.

  • La pénurie d’oxygène

Hausse de contaminations, ça équivalait à une croissance accrue de personnes en forme grave. Les hôpitaux publics et privés se retrouvaient impuissants, en manque de lits, de médicaments… La pénurie d’oxygène est l’alarme témoignant la gravité de la situation. Petits revendeurs, fournisseurs et établissements sanitaires sont à court de moyen.
L’État a rapidement cherché les solutions adéquates.

  • L’arrivée des vaccins

La première vague du Covishield développé par l’Université d’Oxford et AstraZeneca est arrivée le 07 mai. La campagne de vaccination s’étend dans tout le pays, à titre facultatif. Quoi qu’il en soit, le vaccin suscite de la méfiance chez certaines personnes.

Du début de l’année 2020 à ce jour, pas moins de 41 000 personnes ont été contaminées sur 26,97 millions (recensement en 2019). Une statistique officielle, même si la situation sur terrain est autre chose. De nombreux individus restent chez eux, et préfèrent consulter des médecins privés pour leur traitement. Plus de 40 480 personnes guéries ont été recensées. Jusqu’à ce moment où nous écrivons, le nombre total de décès s’élève à 841.

La crise sanitaire affecte plusieurs secteurs, notamment le tourisme, l’hôtellerie, la restauration, l’économie sociale, l’écologie, etc. Le bilan des conséquences est assez lourd, tel lors des crises politiques de 2002 et de 2009. Le pourcentage de pauvreté n’est pas au ralenti, dû aux pertes de financements. Le taux de chômage est toujours en ascension.
Sans parler de la hausse des actes de vol, de vandalismes, d’activités criminelles en tous genres.
Même si le nombre de nouveaux cas semble diminuer ces dernières semaines, le Coronavirus continue de faire des ravages. Le respect des gestes barrières est donc toujours de mise partout et à tout moment. Chaque individu est tenu de se conformer aux mesures imposées, pour le bien de sa famille et de ses compatriotes.